Vos familles pourront-elles au moins vous rendre visite pendant le rallye ?
Sainz : Je pense que oui, c'est possible. Mais même s'il serait agréable de se voir pendant cette période, nous ne l'avons jamais fait ni même envisagé. En fin de compte, la plupart du temps, nous nous retrouvons dans des contrées très reculées.
Cruz : De plus, nous sommes toujours beaucoup trop occupés. Une journée de course ne consiste pas seulement à terminer l'étape. Avant et après, il faut travailler avec l'équipe, préparer l'étape suivante et, enfin, parler avec les représentants des médias. Dans ce contexte, il ne reste que peu de temps libre.
En se concentrant sur les derniers jours avant le départ : que devez-vous encore absolument accomplir ?
Cruz : J'essaie déjà de m'habituer au décalage horaire de deux heures entre l'Espagne et l'Arabie Saoudite. Sur place, il faut vérifier chaque détail qui a trait à la voiture et organiser le motorhome pour se sentir comme à la maison. Une fois que le rallye a commencé, nous n'aurons plus beaucoup d'occasions de le faire.
Sainz : C'est pourquoi il est important de planifier et de ranger nos bagages scrupuleusement et avec soin. Il est très énervant de constater en plein milieu du désert que nous avons oublié quelque chose.
Avez-vous instauré certains rituels avant de démarrer une course ?
Cruz : Nous avons nos petites habitudes, mais rien de vraiment extraordinaire. Nos routines sont soigneusement planifiées et nous suivons notre plan à la lettre tant qu'aucun changement n'est nécessaire.
Rien que nous pourrions inclure à la rubrique « superstitions » ?
Sainz : C'est une course que je fais depuis longtemps et j'ai déjà vécu beaucoup de choses. L'une des plus grandes leçons que je retiens, c'est qu'un grigri ou un objet du genre n'aide en rien à avancer. Pour venir à bout du Rallye Dakar, il n'y a que le travail et la discipline.