02/17/2025
La qualité des sièges Audi est inégalée, vous le savez mieux que quiconque. Mais imaginez que le matériau sur lequel vous vous asseyez puisse offrir aux générations futures la même expérience de confort, dans des voitures qui n'ont même pas été inventées aujourd'hui. Voilà, en quelques mots, la philosophie circulaire d'Audi, où les pièces et les matériaux sont réutilisés par le biais de l'entretien et de la réparation, de la réutilisation ou du recyclage. Une grande différence avec le modèle économique linéaire traditionnel, où les matières premières ne sont utilisées qu'une seule fois et jetées à la fin de leur vie utile. Par ailleurs, Audi entend continuer à augmenter la proportion de matériaux usagés dans les nouvelles voitures.
Dans la prochaine génération de voitures électriques basées sur la Scalable Systems Platform (SSP), Audi a déjà l'intention d'augmenter l'utilisation de matériaux dits de « post-consommation ». Ceux-ci proviennent principalement de produits qui ont déjà été servis à des utilisateurs finaux, par opposition aux matériaux « post-industriels » qui proviennent des déchets de production industrielle (par exemple, les déchets de coupe).
Les matériaux post-industriels, grâce à leur composition connue, peuvent être triés immédiatement et traités relativement facilement, pour un résultat généralement de qualité élevée et constante. En revanche, le recyclage et la réutilisation des matériaux de post-consommation sont beaucoup plus difficiles, car ils doivent d'abord être démontés, puis triés et recyclés. En effet, les impuretés résultant du mélange de différents matériaux ont un impact négatif sur le processus de recyclage. Le plan d'Audi est donc d'autant plus ambitieux : se concentrer sur les matériaux recyclés après consommation, tout en conservant la même qualité élevée. Un principe déjà d’application pour les vitres de nos voitures, par exemple.
Tout commence dès la première étape du développement du produit. « Il s'agit de bien plus qu'un simple design », déclare Christine Maier, Designer Color & Trim chez Audi AG. « Nous sommes en train de modifier notre approche du développement de nos voitures. Notre point de départ est l'étape finale : avant qu'un produit ne commence son cycle de vie, nous pensons déjà à la façon dont il finira et à la manière dont nous pouvons le concevoir selon les principes de l'économie circulaire. » Pour se faire une idée de cette approche, il suffit de se pencher sur les sièges de voiture, qui sont soumis à une forte usure. Un tel siège se compose d'une structure de support, d'un coussin et d'un rembourrage. Pour fabriquer ce dernier, la surface est collée à la doublure. La combinaison de plusieurs couches assure la stabilité et la conservation de la forme à long terme. Jusqu'à présent, le rembourrage du siège se composait généralement de plusieurs familles de matériaux : la surface du siège, souvent en polyester, était collée à une doublure en mousse de polyuréthane (PUR).
Günther Ernst (responsable du développement des matériaux) : « Le problème est que les deux groupes de matériaux différents des sièges de voiture sont difficiles à séparer en vue d'un recyclage ultérieur. L'alternative : des matériaux de la même famille (mono-matériau) qui n'ont pas besoin d'être séparés. » Par exemple, une housse de siège Audi récemment mise au point est constituée d'une seule famille de matériaux : la surface du siège, l'adhésif et la doublure sont tous en polyester. De plus, la surface et la doublure du siège contiennent déjà un pourcentage élevé de polyester recyclé. Grâce à ce matériau unique, les résidus de production de la housse de siège peuvent être recyclés immédiatement. Ils sont découpés, fondus et transformés en un nouveau fil qui sert de base à la nouvelle housse de siège. Dès qu’un siège arrive en fin de vie, il peut ainsi être réintroduit directement dans le cycle de recyclage.
Cette nouvelle approche permet de recycler les matières premières trois à cinq fois, au lieu d'une seule fois avec les revêtements conventionnels. En outre, le potentiel réel devient évident lorsque nous imaginons ce qui est possible si nous étendons ce concept à d'autres pièces.
Christine Maier : « En tant que constructeur automobile, nous avons - et moi aussi en tant que designer - une responsabilité qui va au-delà de l'esthétique pure. Il va sans dire que les sièges de demain devront être au moins aussi beaux et aussi confortables que leurs prédécesseurs traditionnels. Mais ils devraient aussi être plus faciles à recycler. »