Londres

​​​Londres se lève à l’est

Bouillonnante, toujours surprenante et décalée, Londres est une ville à la pointe de la nouveauté mais qui continue à se draper dans ses atours victoriens. L’air de rien, la capitale britannique combine son côté punk et son élégance de dandy sur un air Britpop jamais ennuyeux. En route pour la reine d’Albion !

01/24/2025

Baby you can drive my car

On l’oublie parfois, mais Londres est à peine plus éloignée de Bruxelles que Paris. La capitale anglaise est facilement accessible par la route, surtout si l’on choisit d’explorer ses quartiers les plus vivants et les plus tendances, à l’est, autour de Hackney, Shoreditch, Dalston et Bethnal Green. Depuis la Belgique, après avoir rejoint le shuttle qui vous porte en 35 minutes de l’autre côté de la Manche, on traverse les riants paysages du Kent. L’occasion de faire une halte dans la cité historique de Canterbury et d’en découvrir les charmes médiévaux. Il reste alors tout juste un peu plus d’une heure de route avant d’atteindre par l’A2 les boroughs de Hackney et de Tower Hamlets, piliers de l’East End londonien. C’est dans cette zone populaire mais en pleine gentrification que se trouve aujourd’hui quelques-uns des meilleurs lieux de bouche et de shopping de la ville. Un point de chute idéal où l’on pourra aussi facilement se garer et charger sa voiture à l’une des quelque 2 600 bornes en cours d’installation.

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Au fil de l’eau

Depuis Hackney Road, on peut facilement rejoindre le Regent’s Canal, au fil duquel on peut cheminer vers l’est en direction du magnifique Victoria Park – ne pas manquer la pagode chinoise du 19ème siècle nichée sur son île au bord du lac – l’un des plus agréable de Londres. Un peu plus loin, en suivant le Hertford Union Canal bordé de péniches résidentielles, on débouche dans l’ancien complexe des docks, totalement rénové, qui abrite aujourd’hui une brochette de bars et de clubs trendys. Mais on peut aussi préférer monter vers le nord, du côté de Broadway Market, délicieuse trouée piétonne elle aussi riche en bars et en commerces de bouche, puis traverser le jardin de London Fields et aller flâner le long des arcades de l’Overground (le métro de l’est londonien). Sous les arches se cachent boutiques et artisans locaux. Une des pépites du quartier : E5 Bakery, boulangerie sans artifices avec un jardin en forme d’oasis urbaine.

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Sunday, lovely sunday

Le dimanche matin, les jolies façades d’ordinaire paisibles de Columbia Road résonnent d’un brouhaha incessant. Le marché aux fleurs attire chaque semaine des centaines de visiteurs entre les stands colorés et les boutiques attenantes, à la recherche de plantes mais aussi de céramiques, de vaisselle, de vases et de pots. On y chine même de vieux vinyles, des cartes postales antiques ou des livres anciens. Il s’agit d’une des attractions les plus authentiques de la capitale, qui vaut le détour ne serait-ce que pour son ambiance unique. Et on peut en profiter pour pousser la promenade vers le sud en obliquant vers la célèbre Brick Lane avec ses innombrables marchés aux puces couverts et ses stands de street-food. On se retrouve alors près des halles du Spitalfields Market, repaire d’artisans d’art et de boutiques de marque. Une parfaite alternative à la furie d’Oxford Street, dans un décor digne de Sherlock Holmes et de Harry Potter.

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À table !

À Londres, on mange à toute heure – ou presque – et à toutes les sauces. Pour les faims de nuit, Bagel Bake attend les gastronomes noctambules 24 heure sur 24. Le salt beef servi avec moutarde et cornichon est désormais une icône internationale, et la queue dans Brick Lane s’étend parfois sur des dizaines de mètres. Pour des plaisirs plus confortables, on se tournera vers l’une des tables de haute volée de Hackney ou de Tower Hamlets. En tête, Planque, club d’amateurs de vins à la cave féérique devenu un restaurant prisé – mais bien caché – illuminé par la cuisine du chef Sebastian Myers. Autre pépite, Brawn, au coin de Columbia Road, où le généreux Ed Wilson propose une cuisine de marché aux accents ensoleillés. À quelques hectomètres de là, le gastro pub The Marksman est la dernière création de l’ex-chef du mythique St Johns, Jon Rotheram. Tout ce qu’on attend d’un pub bistronomique, avec des ‘roasts’ d’anthologie. En quête de saveurs exotiques – en phase avec l’âme cosmopolite de la ville – on mettra le cap sur Oren, à Dalston. Oded Oren, le chef éponyme, y envoie des assiettes d’inspiration proche-orientale qui réjouiront les papilles les plus aventureuses. Et pour les cinéphiles gourmands, à 10 minutes de là, Jones & Sons permettra de se régaler d’une cuisine anglaise moderne, dans le décor du film Boiling Point.

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